Ce que j'en pensais au moment de sa sortie chez Semic, il y a 3 ans
Le zombi revient à la mode avec au cinéma 28 jours plus tard, l’armée des morts et ses suites ou en comics avec 30 jours de nuits ou les comics inspiré de Romero.
On pourrait donc se méfier d’un effet de mode sur un genre moins renouvelable que d’autres, de part la nature du concept (le mort vivant peut être moins mis à toute les sauces que d’autres « intelligents » comme le vampire ou le lycanthrope).
Rick, policier, se fait tirer dessus lors d’une intervention.
Il se réveille seul à l’hôpital pour se découvrir que les morts ont tout envahi…
Pourtant, il ne pense qu’à sa famille qu’il doit retrouver….
Tout l’intérêt de ce volume est de s’arrêter plus sur la vie d’un homme puis d’un groupe et leur réaction qu’aux monstres qui les entourent.
Les zombis sont là en tant que comme déclencheur d’une situation e survie, d’isolation et de rupture totale avec le confort, la normalité et la civilisation.
Kirkman, dont j’avais trouvé d’autres travaux très moyen comme Captain America et Invincible, mène son histoire avec talent.
Il développe ses personnages, leurs relations fluctuantes, ménage le suspense et l’effet de surprise qui arrive comme dans un film.
Il sait s’attarder aussi sur les situations et les personnages en maniant les silences.
Tony Moore n’a pas le style qu’on attendrait sur ce type de récit avec un style pas vraiment cartoony mais avec peu réaliste sur les visages, avec des grandes expressions et des grands yeux.
Mais ce dessinateur surprend par sa façon de montrer ce que ressent les personnages comme au moment où le héro rencontre une zombi qui n’a plus de jambes prés d’un vélo et qui se débat comme une tortue sur le dos.
Il est peu gore mais sait mettre quelques scènes qui démontrent l’horreur sans tomber dans la gratuité…
Je pense à un passage où les zombis se nourrissent d’un cheval ou l’arrivée dans une rue d’Atlanta prés d’un tank, grouillant de morts.
Le noir et blanc renforce l’ambiance et évite de sombrer dans le gore, ce qui permet de se concentrer sur les personnages.
On retrouve un peu des films de Romero dans cette impression de claustrophobie et de tensions permanentes.
A lire de toute urgence !
- 17/20